5#VidéoMATHon
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5.2 Planification de l’unité
Ce module a été conçu ensemble avec Géraldine Jonckers, réalisatrice et animatrice chez Nighthawks.
Le vocabulaire en bas de page dans les documents M8 Petit virus et M11 Le jeu vidéo a été établi avec l‘aide de Pedro Ribeiro (portugais), Federica Fanoni (italien), Gustavo Lucena Gómez (espagnol), Clara Popescu (roumain), Dzenita Kijamet (serbo-croate) et
- Année d’étude : 6e ESG et Préparatoire
- Local : la salle de classe et éventuellement la salle informatique
- Équipement : deux cas de figure – soit l’école dispose de matériel de prise de vue, de prise de son et de montage – soit les élèves disposent de smartphones afin de pouvoir filmer
- Durée : 4 ateliers de 2x50min, 5e atelier : une journée, 6e atelier : une journée
- Apprendre les mathématiques autrement
- Rechercher des informations pertinentes
- Reconnaître, comprendre et exploiter des textes narratifs
- Planifier et concevoir des textes, rédiger selon un plan de rédaction
- Développer la motivation et le plaisir d’écrire
- Parler en continu et en interaction devant les autres
- Créativité
- Communication et collaboration – travailler en équipe – exposer clairement un avis – écouter l’autre
- Nouvelles technologies, réaliser une vidéo
Dans ce module, les élèves sont amené·e·s à réaliser une vidéo au sujet d’un chapitre de leur cours de mathématiques. Cette vidéo sera réalisée de a à z par les élèves : de l’imagination d’un scénario à l’écriture d‘un scénario jusqu’au tournage et montage de la vidéo. Si ce module semble trop ambitieux, des possibilités de différenciation sont données dans la 4e section.
Le module contient 6 ateliers (moins si on choisit les possibilités de différenciation).
Atelier 1 – La recherche (2 heures d’enseignement)
Dans le premier atelier l’enseignant·e présente le projet à la classe : tourner un film sur les mathématiques. Un chapitre du cours de mathématiques et une thématique de recherche associée seront choisis : les formules intervenant dans le chapitre, une application à la vie réelle, l’histoire derrière les mathématiques etc. L’enseignant·e divise la classe en sous-groupes de 6 à 8 élèves. Chaque sous-groupe a pour mission d‘effectuer les recherches en lien avec la thématique qui lui a été attribuée.
Méthodologie de recherche :
L’enseignant·e doit guider le travail de recherche des élèves afin d’éviter qu’il·elle·s se perdent dans le réseau infini d’informations que représente le web. Selon les thématiques choisies, l’enseignant·e peut orienter les pistes de recherche autour du vocabulaire, des noms des théoriciens, de dates importantes en lien avec la théorie.
Le but de la recherche est de récolter un maximum d’informations pour enrichir le travail d’écriture.
L’enseignant·e répartit les élèves d’un sous-groupe en binômes, il·elle répartit les différentes pistes de recherche entre les binômes, par exemple : un binôme fera une recherche sur le vocabulaire, l’autre recherchera les noms des théoriciens, leur découverte et les dates et le troisième les anecdotes liées à la découverte de la théorie.
Une fois les informations rassemblées, l‘enseignant·e réunit les binômes du sous-groupe et chaque binôme explique aux autres les informations qu’il a trouvées. L’enseignant·e désigne un·e des membres du sous-groupe pour être le ou la garante de la mise en commun des informations. C’est lui ou elle qui gardera les informations pour le travail d’écriture de la séance suivante.
Atelier 2 – L’écriture du script de la vidéo (2 heures d’enseignement)
Cet atelier a pour but d’amener les élèves à comprendre l’enjeu d’une vidéo, à définir un angle de vue pour l’écriture du scénario en lien avec la thématique choisie. Sur base des informations récoltées dans l’atelier 1, l’enseignant·e demande aux sous-groupes de créer une histoire qui raconte et explique les informations récoltées.
Méthodologie d’écriture :
La classe reste divisée en sous-groupes, les mêmes que lors de l’atelier précédent. Au début de la séance, l’enseignant·e lance un brainstorming. Au sein de chaque sous-groupe, les élèves s‘échangent sur leurs références culturelles (jeux vidéo, mangas, films, séries, vidéos YouTube, etc.). Ces références leur serviront de piste pour déterminer le style de la vidéo qu’ils et elles réaliseront. Lors de cette étape, le groupe doit décider, accompagné de l’enseignant·e, qui jouera devant la caméra, qui sera le réalisateur ou la réalisatrice, qui sera derrière la caméra et qui assurera la prise de son. Une fois les postes définis, les élèves savent maintenant combien de personnages l’histoire comptera. Ils peuvent choisir ensemble le genre du court-métrage : comédie, thriller, film noir, aventure, tuto, etc. En fonction des références culturelles des élèves, l’enseignant·e les aidera à déterminer le genre de la vidéo qu’ils et elles vont réaliser.
Option voix off :
Au cas où aucun élève ne voudrait apparaître devant la caméra, l’enseignant·e peut proposer de réaliser une vidéo où une ou plusieurs voix off sont accompagnées par des images. Cette formule nécessite le même travail d’écriture que pour une vidéo avec acteurs et actrices. Cette option se combine aussi bien avec une vidéo en stop motion (M6 Stopmotion). En fonction du genre choisi, les élèves guidé·e·s par l’enseignant·e écrivent l’histoire de la vidéo, en se posant les questions suivantes :
- Quel est le début de l’histoire ?
- Comment se développe-t-elle ?
- Comment évoluent les personnages ?
- Qu’est-ce qui leur arrive ?
- Comment les informations récoltées sur les mathématiques en question sont-elles transmises grâce à l’histoire ?
- Comment se termine l’histoire ?
- Y a-t-il une conclusion ?
- Une morale ?
- Etc. ?
Afin de faciliter la tâche des élèves, on mettra à leur disposition le document M1 Les bases de l’écriture de scénario. Pour des raisons organisationnelles, il est mieux de rediviser le groupe de 6 à 8 élèves en 2 groupes dont chacun écrit la même histoire. Ensuite le grand groupe vote le meilleur scénario qui sera après réalisé sous forme de film. Un groupe de 6 ou plus d‘élèves est trop grand pour rédiger un scénario efficace. Une collaboration entre 3 ou 4 élèves reste toutefois possible.
Afin de garder une trace de toutes les idées suggérées, l’élève qui assure le rôle de réalisateur·trice les met sur des post-its ou les rassemble sur padlet ou un équivalent technologique. L’enseignant·e les conservera pour l’atelier suivant.
Atelier 3 – Finalisation de l’écriture (2 heures d’enseignement)
L’enseignant·e donne à chaque sous-groupe les post-its ou le lien du padlet sur lesquels se trouvent les idées rassemblées lors de l’atelier 2. Il ·Elle aide les élèves à terminer leur histoire et à remplir ensuite la grille de découpage (M2 Fiche Script). Cette grille permet aux groupes de se rendre compte du nombre de scènes à filmer, du type d’action propre à chaque scène et du nombre d’acteurs et d‘actrices nécessaire.
Option voix off :
Si l’option voix off avec éléments graphiques a été choisie, l‘étape 3 est tout aussi nécessaire, car elle permet de déterminer le nombre d’images nécessaires pour illustrer chaque moment du discours de la voix off.
Atelier 4 – Scénographie – Répétition
Sous la guidance de l’enseignant·e, les sous-groupes réfléchissent à la scénographie, aux décors et aux accessoires dont ils ont besoin pour la réalisation de leur vidéo. Où l’action de la vidéo a-t-elle lieu ?
- Dans une classe ?
- Dans la cour de l‘école ?
- À la cantine ?
C‘est le moment où les équipes s‘organiseront. Quels costumes porteront les acteurs et actrices ? Y a-t-il besoin d‘accessoires spécifiques ? Qui sera en charge
- du son,
- de l’image,
- et qui jouera devant la caméra ?
La deuxième partie de l’atelier est consacrée aux répétitions, l’enseignant·e fait jouer les scènes aux acteurs et actrices pour renforcer leur confiance en eux-mêmes et pour affiner les dialogues. Attention :
comme il s’agit d’une vidéo filmée, les élèves ne doivent pas forcément connaître le texte entier par cœur. Il suffit qu’ils connaissent les scènes séparément.
Option voix off :
Si les élèves ont choisi l’option voix off illustrée par des images, c’est lors de cette séance que le groupe effectue les recherches graphiques pendant que les élèves qui prêteront leur voix à la vidéo répètent leur texte. Dans l’option voix off, les élèves peuvent garder le texte sous les yeux, mais doivent s’entraîner à la lecture fluide de ce dernier.
Atelier 5 – Tournage (une demi-journée ou une journée complète)
Sous la supervision de l’enseignant·e chaque élève exerce la fonction qui lui a été attribuée lors de l’atelier précédent. Les équipes installent le matériel dont elles ont la charge.
- L’équipe image se charge de la caméra et des lumières.
- L’équipe s‘occupe des micros et de l’enregistreur son.
- L’équipe décors s‘occupe de la scénographie.
- Les acteur·ice·s se tiennent à disposition.
Une fois que tout est en place le réalisateur ou la réalisatrice lance le tournage selon le découpage des plans élaborés lors de l’atelier 3 (M2 Fiche Script). Le document M3 Le cadre et l’échelle des plans informe sur les différents plans possibles pendant un tournage.
Pour cet atelier il faut prévoir du temps, car chaque scène doit probablement être filmée plusieurs fois (oubli de texte, mauvaise prononciation, rire etc.).
A la fin du tournage, l’enseignant·e fait le backup des images tournées sur un disque dur. Le document M4 Filmer avec un smartphone contient toutes les recommandations techniques pour réaliser un film avec un smartphone.
Atelier 6 montage (une demi-journée ou une journée complète)
Les groupes montent leur film soit sur une cellule de montage (ordinateur) soit sur leur smartphone. Tous les détails techniques sont expliqués dans M5 Monter les images filmées. En ce qui concerne la musique et le son pour accompagner la vidéo finale, M7 Musique et sons contient les indications nécessaires.
Option plus pro :
Si l’école dispose d’une option ou d’un atelier film, une autre possibilité est de créer un projet commun et de demander de l‘aide aux élèves et/ou à l’enseignant·e de l’option film pour la partie tournage et montage. Ces élèves ne doivent pas être du même âge ni fréquenter la même voie d’enseignement.
Pour les classes moins créatives, deux options alternatives sont proposées.
Proposition de début d’un script
En M8 Petit virus – Le script, le début d’un script est donné. Ce script est basé sur l’histoire «Petit virus», écrite par Marie Lhuissier et Ann Kiefer (Voir module Histoire en puissance). Cette histoire fait intervenir des calculs avec des puissances dont le fonctionnement doit être compris pour pouvoir inventer une suite à l’histoire. Cette option est adaptée pour les élèves de la voie générale à partir du Module 7 de l’enseignement général voie de préparation.
Les élèves doivent inventer une fin au script, la rédiger et puis tourner un film basé sur ce script. Par conséquent, on pourra se dispenser de l’atelier 1. Des indications pour guider les élèves sont données dans M9 Début d’un script. Il est bien sûr autorisé (voire même souhaitable) de modifier le script de base en fonction des idées proposées par les élèves et/ou l‘enseignant·e.
Au cas où l’enseignant·e aurait besoin d’indications supplémentaires pour comprendre les procédés de calcul apparaissant dans le script, de courtes explications mathématiques sont données dans M10 Explications mathématiques.
Proposition d’un script complet
En M11 Le jeu vidéo, un script complet prêt à l’emploi est proposé. Ce script est destiné aux élèves de la voie de préparation à partir du Module 1, car il ne contient que des mathématiques élémentaires.
L’option de base est de prendre ce script et de tourner un film basé sur le script. Le premier et deuxième atelier ne sont plus nécessaires. La finalisation de l’écriture dans l’atelier 3 est remplacée par la lecture et l‘oralisation du script.
Pour élever un peu le niveau d’exigence, l’enseignant·e peut enlever des mots du script et le transformer en un texte à trous. D’un point de vue didactique, il peut s’avérer intéressant d’enlever des mots de vocabulaire français, ainsi que des résultats des différents calculs. De cette manière les élèves seront amené·e·s à travailler leur vocabulaire français ainsi que leur capacité de calcul (mental ou sur calculatrice). Le choix du nombre de mots enlevés (aussi bien dans le texte que dans les explications de calcul) est laissé à l’enseignant·e.
Dans les deux cas précédents, les élèves (et l‘enseignant·e) sont bien sûr libres de changer et d‘adapter le script à leur goût.
Finalement, pour augmenter encore un peu plus la difficulté, M12 Deuxième tour peut être utilisé. Dans ce document, des instructions sont données pour écrire un script (éventuellement beaucoup plus court) du même style, mais qui se joue dans la cour de récréation après la leçon. Si le niveau des élèves est très hétérogène, une possibilité est de partager la classe en deux et de laisser le groupe plus faible jouer le script donné (avec ou sans trous), tandis que l’autre groupe inventera un scénario similaire à celui du script de base.
Pour un groupe d’élèves créatif·ve·s mais de faible niveau en français, une autre possibilité est la suivante : Il·elle·s peuvent illustrer les points gagnés et perdus dans le jeu en recherchant ou en dessinant des images.